Paru en 1998, Le Seigneur des porcheries est un roman halluciné et sordide qui se déroule dans une petite ville de la cornbelt des États-Unis et nous raconte le triste destin de John Kaltenbrunner. Tristan Egolf a une vingtaine d’années lorsqu’il l’écrit. Il est américain mais vit à Paris où il joue de la guitare sur le Pont des arts pour gagner un peu d’argent. Egolf, quelques années plus tôt, a été le chanteur d’un groupe de punk. La colère qu’il déploie dans la langue épaisse et burlesque du Seigneur des porcheries n’est pas très éloignée de celle ses premières performances musicales.
Dix ans après la parution de ce livre, Egolf se tire une balle dans la bouche. Cinq ans après sa mort, je découvre qu’il existait et qu’il écrivait comme Faulkner sous acide.
Pour cette lecture musicale, ce n’est pas du punk egolfien mais du post-rock : Benoît Seguin à la batterie, Nathan Gabily à la basse et à la voix.